La filière normande veut valoriser les énergies issues de biomasses (végétaux, plantes aquatiques) et également attirer de nouveaux investisseurs. L’écorce du blé peut devenir biocarburant. Le moût du raisin se transforme en produit cosmétique. Le chanvre est utilisé comme matériau de construction. Ces biomasses attirent les investisseurs de la bioéconomie. L’objectif est de produire de l’énergie à partir de ces matières organiques, d’origine végétale, animale, bactérienne ou fongique.
« Typiquement, les algues ont un intérêt en agriculture. Mais la contrainte, en Normandie, est de trouver des débouchés économiquement rentables pour tout le monde. À appliquer seules sur des parcelles, elles sont très mal vendues. Si on les valorise en concentrant certains actifs, par exemple pour résister au stress hydrique, on apporte une valeur ajoutée. » affirme Victor Maignan, Responsable recherche et développement chez Via Végétale. L’organisme produit des principes actifs pour la coopérative normande Agrial.
B4C met en avant les propriétés de ces matières pour la santé et l’écologie mais également pour leur intérêt commercial. En deux ans, la consommation de protéines végétales s’est élevée à 50% en France.
Les Etats Généraux de la bioéconomie en Normandie, les 11 et 12 mai, ont donc permis à de nombreux acteurs de se rencontrer dans le but de baisser leurs coût environnementaux et de générer de la croissance (cité par Laurent Queffelec, gérant de la ferme aquaponique de Cherbourg-en-Cotentin). Clotilde Eudier, vice-présidente en charge de l’Agriculture et de la Pêche a communiqué que la région Normandie espère « devenir le leader européen des bioéconomies ». Pour cela, elle souhaite créer du lien entre les entreprises de ces secteurs.